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4 décembre 2006

je t aime seigneur

Anuarite Nengapeta Marie-Clémentine
Env. 1939 à 1964
Catholique
République Démocratique du Congo

Anuarite naquit à Wamba (Rep. Dem. du Congo) le 29 décembre 1939. Elle était de la tribu des Wabudu. Son père s'appelait Amisi Batsuru Batobobo et sa mère Isude Julienne. Après avoir eu six filles-dont Anuarite était la quatrième,--son père, un ancien militaire, renvoya sa femme pour en prendre une autre dans l'intention d'avoir un garçon. Mais il fit un mauvais calcul car la deuxième était stérile. Même si elle dut subir la douleur d'avoir des parents divorcés, Anuarite pardonna de tout coeur à son père.

Les parents d'Anuarite étaient des païens. Cependant sa mère fut baptisée le même jour qu'elle en 1945. Anuarite fut baptisée au nom d'Alphonsine. Anuarite aurait même été baptisée deux fois, pour la simple raison que son carnet de baptême avait été perdu.

Le nom Nengapeta signifie "la richesse trompe." Anuarite, qui veut dire "qui se moque de la guerre," était en fait celui de sa soeur aînée et devint le sien suite à une erreur administrative. Un jour, Léontine Anuarite alla inscrire sa petite soeur Nengapeta Alphonsine à l'école. La soeur belge qui les reçut ne connaissait peut-être pas les questions ethnologiques et philologiques africaines ou était tout simplement distraite. En tout cas, lorsqu'elle vit Léontine Anuarite présenter sa petite soeur, elle l'inscrivit sous le nom d'Alphonsine Anuarite. Dès lors elle perdit le nom de Nengapeta dont on ne trouve plus de trace dans sa vie.

Pendant son enfance, Anuarite était une fille très sensible. Un jour, après avoir vu égorger une chèvre, Anuarite refusa de manger la viande car elle disait que le sang était tout à fait comme le sien. Elle était également très serviable et après l'école, elle aimait beaucoup aider sa grand-mère.

Déjà en tant que jeune fille, Anuarite avait des aspirations de bonne soeur et inspirait la même ambition chez ses amies. Anuarite admirait les autres religieuses de son village et voulait suivre leurs traces. La soeur Ndakala Marie-Anne, son institutrice de troisième année, resta pour elle une mère spirituelle.

Sa mère s'opposa d'abord à son désir de devenir religieuse. Pourtant Anuarite ne se laissait pas décourager et, de sa propre initiative, demanda à être admise au couvent. Néanmoins les soeurs la refusèrent parce qu'elle était trop jeune à l'époque.

Un jour, quand un camion arriva à la mission pour amener les postulantes au couvent de Bafwabaka, Anuarite profita de l'occasion et se hissa clandestinement dans le camion. Après l'avoir cherchée pendant quelques jours, la maman apprit finalement où elle se trouvait par l'intermédiaire des enfants du village. Maman Isude ne rappela pas sa fille bien que ce fut une fuite et Anuarite resta au couvent de Bafwabaka.

Beaucoup de jours se passèrent et le 5 août 1959, Anuarite fit ses premiers voeux. On lui donna le nom de Soeur Marie-Clémentine. Ses parents étaient présents à la cérémonie et offrirent deux chèvres comme cadeaux aux soeurs pour témoigner de leur fierté de voir leur fille se consacrer au Seigneur. Cependant, plus tard, sa mère essaya de convaincre sa fille de renoncer à sa vocation pour revenir en ville et soutenir la famille financièrement.

Dans sa vie au couvent, Anuarite se consacra à servir les autres et à leur faire plaisir. Elle s'attaquait même aux travaux que d'autres laissaient traîner. Cependant, quelquefois, elle les grondait ouvertement par la suite.

Anuarite avait fait le voeu de ne jamais connaître d'homme et elle voulait le même voeu pour les autres soeurs. Un jour, furieuse, elle attaqua un voyou qui faisait des avances à une des autres religieuses.

En 1964, la rébellion muléliste éclata dans le pays. En l'espace de quelques semaines seulement, elle occupa une bonne partie du pays. Les rebelles (les Simba) étaient contre les occidentaux et aussi contre les religieux autochtones parce qu'ils les soupçonnaient d'être complices avec les occidentaux. Le 29 novembre 1964, ils arrivèrent au couvent de Bafwabaka et embarquèrent toutes les soeurs-elles étaient 46-pour les amener à Wamba. L'explication donnée aux soeurs pour ce déplacement forcé était qu'il fallait les amener dans un lieu de sûreté. Mais en cours de route, le camion changea de direction et amena les soeurs à Isiro où elles furent conduites dans la maison du colonel Yuma Déo.

Cette nuit-là, toutes les soeurs sauf Anuarite furent emmenées dans une maison voisine, la "maison bleue." Un des chefs des Simba, le colonel Ngalo aidé par un soldat du nom de Sigbande, essaya de convaincre Anuarite de devenir sa femme. Saisie de peur mais courageuse, elle refusa catégoriquement, même après que les soldats, furieux devant ses refus répétés, l'isolèrent et la menacèrent de mort. La mère Léontine s'efforça de la défendre mais en vain.

Pendant ce temps, les autres soeurs qui étaient dans la "maison bleue" refusèrent de manger à moins que leur supérieure ne soit présente. Le colonel Pierre Olombe, prenant avec lui les soeurs Banakweni et Marie Lucie, vint présenter la situation au colonel Ngalo qui, à son tour, sollicita son aide pour séduire Anuarite. Le colonel Olombe, très sûr de lui-même, accepta d'aider Ngalo.

Avec peine Anuarite prit un repas avec Mère Xavéria. Celle-ci mit du riz et des sardines dans l'assiette et elles y mangèrent à deux, à la demande d'Anuarite. Mais quand on leur apporta de la bière, Anuarite dit aux autres soeurs de ne pas la boire car elles couraient toutes un danger mortel. Elle se déclara prête à mourir pour défendre sa virginité.

Le colonel Olombe s'approcha alors avec un groupe de Simba et ordonna aux soeurs d'aller dormir. Il accepta qu'elles dorment dans la même chambre à condition qu'Anuarite reste. Très troublée et inquiète, Anuarite demanda alors à la mère supérieure de prier pour elle. Olombe essaya encore de convaincre Anuarite d'être la femme du colonel Ngalo. Puis il changea d'avis et voulut lui-même avoir Anuarite. Suite à ses refus catégoriques, il se mit à l'insulter mais Anuarite répliqua avec un air de défi.

Puis Olombe fit entrer Anuarite et Soeur Bokuma Jean-Baptiste-il voulait cette dernière pour lui-même-de force dans une voiture. Anuarite tenta de fuir, suivie de la soeur Jean-Baptiste, quand le colonel alla chercher la clef de contact dans la maison. Mais il les attrapa et une lutte féroce s'ensuivit. Les mères Léontine et Mélanie, qui regardaient la scène, demandèrent au colonel Olombe d'avoir pitié des deux soeurs. Mais le colonel, furieux, leur dit de se taire.

Le colonel Olombe se mit alors à frapper les deux soeurs sans pitié. La soeur Jean-Baptiste tomba évanouie, le bras droit cassé en trois endroits, mais Anuarite continuait à résister courageusement, répétant qu'elle préférait mourir plutôt que de commettre ce péché. Ses mots rendirent le colonel encore plus furieux.

A travers les coups, Soeur Anuarite eut la force de lui dire: "Je vous pardonne car vous ne savez pas ce que vous faites." Pris d'une nouvelle fureur, Olombe appela des Simba à son aide et donna l'ordre à deux d'entre eux de percer Anuarite de leurs baïonettes à plusieurs reprises. Enfin Olombe prit son révolver et lui tira une balle dans la poitrine.

Le colonel Olombe sembla alors se calmer un peu et il dit aux soeurs de venir prendre le corps d'Anuarite qui respirait encore faiblement. Celle-ci survécut encore quelques minutes avant de rendre l'âme à environ une heure du matin le premier décembre 1964.

Anuarite fut enterrée dans une fosse commune avec d'autres condamnés exécutés par les Simba. Cependant, huit mois plus tard, on déterra son cadavre pour l'enterrer avec tous les honneurs dans le cimetière près de la cathédrale d'Isiro. En 1999, elle devint la première femme congolaise à être élevée au rang des saints par l'Église Catholique.

Après la rébellion, Soeur Fidélia Sembo confirma avoir rencontré le colonel Olombe à Kisangani. Il avait été fait prisonnier par le général Yossa Malasi de l'armée nationale congolaise en 1966 et condamné à mort pour rébellion. Quand le mercenaire belge Jean Schramme attaqua le Congo (à Bukavu), Olombe avait combattu aux côtés de l'armée congolaise. Par conséquent, sa peine fut réduite à cinq ans d'emprisonnement-une peine qu'il purgea dans la prison de Ndolo.

Quand il sortit de prison, il était dépourvu de tout et vint un jour demander de la nourriture chez les mêmes soeurs qu'il avait libérées après avoir tué leur collègue à Isiro. Soeur Léontine lui donna ce qu'il demandait en disant: "Soeur Marie-Clémentine vous a pardonné; nous devons suivre son exemple."

Yossa Way


Bibliographie:

Agwala, Marie Jean, Evénements du Congo à Wamba, 15 Août-29 Décembre 1964 (Clermont-Ferrand: Imprimerie G. de Bussac, 1966).
Esposito, F. Rosario, Anuarite: Vierge et Martyre Zaïroise (Kinshasa: Ed. Saint-Paul Afrique, 1978).
Molandisi, M., Anuarite: Ngondo mpe Martiro; Mosaleli wa Nzambe, Mwana wa Zaïre (Kinshasa: Ed. Saint-Paul Afrique, 1978).
Otene Matungulu, The Spiritual Journey of Anuarite (Nairobi: St. Paul Communications/ Daughters of St. Paul, 1998).
Brochure ramassée dans la rue par Yossa et qui relate la vie d'Anuarite. Les pages concernant le nom de l'auteur et le lieu d'édition sont perdues.


Cet article, reçu en 2001, est le produit des recherches du Révérend Yossa Way. Celui-ci est professeur de théologie à l'Institut Supérieur Théologique Anglican (Bunia, Rép. Dém. du Congo) et récipiendaire de la bourse du Projet Luc.

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Bienheureuse Anuarite (Martyre congolaise)

Dans la section : Charisme et Actualité

VOEUX PERPETUELS DE HENRY ET DE GILVER

Que tes œuvres sont belles, que tes œuvres sont grandes. Seigneur, Seigneur tu nous comble de joie.

Le 10 octobre 2006, jour de la naissance céleste de Saint Daniel Comboni, a eu lieu à la chapelle du scolasticat de Kinshasa la profession perpétuelle de deux de nos confrères. Il s'agit de Henry Dunn du Costarica, et de Gilver Calongos du Perú.

Peu avant la célébration, le Père Fermo Bernasconni, Provincial du Congo, nous a donné quelques informations concernant la réunion des provinciaux au Mexique : l'inter capitulaire. Vers dix heure la célébration proprement dite a commencé avec la participation des confrères et consœurs de la région de Kinshasa, de même que les laïcs. A cours de la célébration nos deux confrères ont exprimé chacun ses vœux de suivre le Seigneur pour toujours en étant chaste, pauvre et obéissant selon les Constitutions des Missionnaires Comboniens du Cœur de Jésus. Suite à cette nourriture spirituelle, nous nous sommes retrouvés pour le repas signe de notre fraternité et unité. C'est ainsi que s'est terminée cette journée dans une ambiance de joie aux environs de 15 heures.

LA FETE DU DIACONAT 

Le dimanche 22 octobre 2006, jour de la journée mondiale des missions, deux de nos confrères Henry Dunn et Gilver Calongos ont été ordonnés diacres par l'Evêque Edouard Kisonga à la paroisse Saint Charles Lwanga de la ville de kinshasa. La cérémonie a commencé le soir du vendredi 20 octobre avec une animation missionnaire à la dite paroisse initiée par la communauté du scolasticat qui a consisté en une brève présentation de Saint Daniel Comboni, de l'Institut et des comboniens présents.

Puis le dimanche à dix heures nous avions participé à la messe d'ordination avec toute la communauté combonienne à savoir pères, sœurs, scolastiques et laïcs. L'Evêque dans son homélie a rappelé à nos deux confrères ce que signifie être ministre de la parole et les différents devoirs d'un diacre. Il les a invités à veiller à ce que les deux tables, celle de la parole et celle du sacrifice soient bien fournies pour la joie du peuple de Dieu réuni. C'est la raison pour laquelle l'Eglise les charge de prêcher l'Evangile et d'être assidu aux repas du Seigneur. Selon l'Evêque le diacre est le héraut de la parole.

Cette belle célébration animée par la chorale de la paroisse s'est terminée dans une ambiance missionnaire. La fête a continué au scolasticat avec un repas fraternel entre les confrères, laïcs et amis des deux heureux du jour.

Bienheureuse Marie Clémentine Anwarite NENGAPETA

 

Anwarite – ou Anuarite – (Alphonsine) Nengapeta naît en 1939 à Wamba (Haut Zaïre) dans ce qui était alors le Congo belge, [devenu Congo-Kinshasa de 1960 (année de l’indépendance) à 1971, puis Zaïre, et République Démocratique du Congo après la prise de pouvoir par Laurent-Désiré Kabila]. Le pays est évangélisé depuis une centaine d’années. Les parents d’Anuarite sont encore païens, mais la mère se fait baptiser en même temps que la petite fille. Anuarite, avec ferveur, s’emploie à faire fructifier la grâce de son baptême. Très tôt, elle ressent la vocation religieuse. Elle entre dans la Congrégation diocésaine des ‘Sœurs de la Sainte-Famille’ (communauté de la Jamaa Takatifu), à Bafwabaka. Elle reçoit le nom de Marie-Clémentine Anwarite. Elle ne se fait pas remarquer par des dons ou des actions extraordinaires. C’est ‘tout simplement’ qu’elle se dévoue à ses élèves avec amour, qu’elle se montre accueillante à tous et qu’elle soigne les malades. Et pourtant, en s’inspirant du Magnificat, elle peut écrire : «  Aimer le Seigneur parce qu’il a fait pour moi de grandes choses, combien grande est sa bonté ».

 

Le martyre. Les troubles politiques, qui n’ont jamais cessé après l’indépendance en 1960, s’intensifient à partir de 1964. Avec sa communauté, elle demeure à Isiro près de Kisangani. Peu de temps avant sa mort, elle note à l’issue d’une retraite : « Notre vocation, c’est l’amour. Servir Dieu. Le Seigneur Jésus, quand il nous a appelées, nous demanda le sacrifice : le sacrifice des choses de ce monde, le sacrifice de l’amour humain, le sacrifice de notre personne elle-même ». Quand le danger devient imminent, dans la terrible anxiété de voir sa pureté atteinte et devant la menace pour sa vie elle-même, elle dit une parole analogue à celle du Christ voyant son heure approcher : « Mon âme est inquiète maintenant » (cf. Jn 12,27). Et le jour de sa mort, lorsque arrive le soir, elle dit à ses sœurs. « J’ai renouvelé mes vœux ; je suis prête à mourir ». Quand les rebelles attaquent la Communauté, ils s’en prennent spécialement à la supérieure ; alors Anwarite cherche à la défendre et elle leur dit : « Vous me tuerez moi seulement ». Un colonel de l’armée rebelle lui propose de devenir sa femme. Sur son refus, il se met à la frapper à mort. Elle lui dit : « Je vous pardonne car vous ne savez pas ce que vous faites ». On retrouvera sur elle la petite statue de la sainte Vierge qu’elle a portée jusqu’au bout.

 

Sœur Anwarite est une contemporaine (Née en 1939 !) A sa béatification, à Kinshasa, le 15 août 1985, devant une foule immense, il y a là son père et sa mère et quatre de ses sœurs. C’est la première congolaise élevée sur les autels. Et le soir du même jour, le Pape déclare devant la Conférence épiscopale : « Par sa vie religieuse équilibrée et généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la virginité offerte au Seigneur, Anwarite est parmi vous un signe providentiel de la présence de Dieu dans son Église. Elle témoigne de la grandeur de la foi, elle montre quelle admirable transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans l’être humain qui lui est uni dans le saint baptême ».

 

 


 

Seigneur je t'aime

Il m'arrive souvent, Seigneur,
de penser que je suis trop occupé pour prier.
 

Mes journées sont tellement remplies!
 
Pourtant Seigneur, tu ne dois pas exige
r
que je sois si occupé que cela
!...

Parfois Seigneur, je trouve que les épreuves
rencontrées sont
très lourdes à porter.
Je me dis pourquoi moi?
Mais
n'oublie pas: Seigneur je t'aime.

Est‑ce possible que le temps me manque
pour penser à
toi?

Seigneur, n'es‑tu pas
mon soutien,
ma force et mon courage
?

Je veux m'habituer
, Seigneur,
à te parler comme à un ami,

à te confier mes joies et mes peines.
Voilà pourquoi, du fond de mon coeur,
je veux te dire
Seigneur je t'aime.

Quand je serai fatigué,
aide‑moi à dire quand même
Seigneur je t'aime.

Quand j'éprouverai de la difficulté à pardonner,
je n'aurai qu'à penser
de te répéter:
Seigneur je t'aime.

Quand il fera sombre en moi,
quand je ne saurai pas
tu es,
alors je t'appellerai en te disant
:Seigneur je t'aime.

Mon devoir d'état sera plus doux
et mon travail deviendra une prière
qui
te dira pour moi: Seigneur je t'aime.

Quelle épreuve pourra m'ébranler,
quelle souffrance pourra me troubler,
si
je puis toujours, te redire Seigneur je t'aime ?...

Pour les joies que tu me donnes,
pour les grâces dont tu me combles,
mon merci le voici:
Seigneur je t'aime.

Et simplement pour te plaire,
sans autre raison que cela,
accepte que souvent je te dise
: Seigneur je t'aime.

Et quand, au soir de ma vie, tu m'inviteras chez toi,
je voudrais bien, avant de partir,
te dire une dernière fois ici
-bas: Seigneur je t'aime.

Et quand tu m'accueilleras pour me juger,
sois indulgent
,
car tu le sais,
je t'ai dit, tant et tant de fois:

SEIGNEUR, JE T'AIME.

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